L’écart du sommeil : l’influence de l’âge et du sexe sur la qualité du sommeil

En plus de la caféine, de l’alimentation et d’autres facteurs liés au mode de vie, nos caractéristiques démographiques, comme le sexe et l’âge, jouent un rôle important quant à la qualité de notre sommeil. Une étude1 menée par le Better Sleep Council (BSC) a révélé un écart particulièrement profond entre les femmes et les hommes aux États-Unis. En effet, les femmes représentent 57% des personnes qui dorment mal en Amérique et seulement 42% des personnes ayant un excellent sommeil.

Voici un aperçu de la répartition de ces différences de sommeil et de la façon dont vous pouvez mieux dormir, peu importe le groupe démographique auquel vous appartenez.

Les meilleurs et les pires dormeurs

Les jeunes femmes se classent parmi les plus piètres dormeurs. Sans surprise, c’est particulièrement le cas des jeunes mères. Les pères de jeunes enfants s’en tirent mieux. Tandis que 71% des femmes ayant des enfants de moins de 18 ans à la maison sont de piètres dormeuses, seulement 56% des hommes ayant de jeunes enfants à la maison dorment mal.

L’écart entre les sexes est particulièrement marqué chez les étudiants de niveau collégial : 80% des étudiantes dorment mal, comparativement à seulement 53% des étudiants de sexe masculin.

Quelle population remporte le prix du meilleur dormeur qui soit? On le décerne aux hommes plus âgés. Les hommes de plus de 55 ans, mariés et en bonne santé (tant sur le plan physique que financier), dorment mieux que quiconque.

Ce n’est pas la première fois que nous entendons parler des différences de sommeil entre les hommes et les femmes; de nombreuses autres études ont également souligné l’écart de sommeil entre les sexes à l’échelle mondiale. Parmi celles-ci :

  • En Australie2, les femmes dorment moins, ce qui les rend plus sujettes à une somnolence excessive pendant la journée. Les Australiennes se sentent également plus touchées par les symptômes d’un mauvais sommeil en général.
  • En Grande-Bretagne3, les femmes estiment qu’elles dorment trois heures de moins la nuit que leurs partenaires.

Les experts ont attribué les différences de sommeil entre les hommes et les femmes à toutes sortes de facteurs, comme les différences biologiques et physiologiques4 et la répartition disproportionnée des tâches domestiques et de la charge émotionnelle5.

Différences générationnelles face au sommeil

 

Au-delà du sexe, votre âge et le stade de votre vie ont également une influence importante sur votre sommeil. Le BSC a découvert que :

  • Les adultes de la génération Z, âgés de 18 à 22 ans, représentent 10 % des adultes ayant un mauvais sommeil et 5 % des adultes ayant un sommeil d’excellente qualité.
  • La génération des millénariaux représente 34 % des gens qui dorment mal et 26 % des gens dont le sommeil est excellent.
  • La génération du baby-boom représente 22 % des piètres dormeurs et 36 % des personnes ayant une excellente qualité de sommeil. Si vous êtes un baby-boomer à la retraite, c’est encore mieux! Les adultes à la retraite représentent 16 % des gens qui dorment mal et 28 % des gens qui dorment très bien.
  • La génération silencieuse représente 3 % des gens qui dorment mal et 8 % des gens qui dorment très bien. Bien que la génération silencieuse représente un faible pourcentage d’excellents dormeurs, les personnes de cette génération sont deux fois plus susceptibles de bien dormir que de mal dormir.

Bien sûr, ne pas obtenir assez de sommeil peut avoir de nombreux effets négatifs6 sur votre qualité de vie, notamment la somnolence diurne, une probabilité accrue d’accidents, des problèmes de concentration, une performance médiocre au travail ou à l’école et une prise de poids.

L’étude du BSC a également révélé que les personnes qui dorment le plus mal subissent probablement un immense stress, qu’il provienne de leur milieu de travail, de leurs problèmes financiers ou de leurs relations interpersonnelles.

" Certains aspects des recherches peuvent sembler surprenants, mais pour les cliniciens en médecine du sommeil, cela reflète ce que nous voyons chaque jour dans notre pratique " (traduction), a déclaré Ellen Wermter, infirmière clinicienne détentrice d’un certificat de spécialiste en médecine du sommeil. " L’essentiel, c’est que les habitudes entourant le sommeil sont importantes. Mettez toutes les chances de votre côté en vous assurant de vous reposer adéquatement. Brisez le cycle stimulant-sédatif, faites de l’exercice et prenez le temps de vous calmer mentalement pour mieux gérer les situations de vie qui causent de l’anxiété. Une personne bien reposée est plus susceptible d’être heureuse au travail et dans ses relations, et d’avoir l’énergie et la motivation pour améliorer sa situation actuelle. "

Peu importe votre âge ou votre sexe, n’oubliez pas qu’il est possible d’avoir un sommeil de qualité. Aujourd’hui, il existe une foule de trucs, de conseils et de méthodes pour améliorer vos habitudes de sommeil. Vous devrez peut-être faire plusieurs essais et erreurs avant de trouver ce qui vous convient le mieux.

Avez-vous de la difficulté à dormir? Un certain nombre de circonstances peuvent nuire au sommeil, par exemple l’anxiété à propos de la COVID-19 et le partage du lit avec votre animal de compagnie. Continuez à lire le blogue Conversation sur le sommeil pour en apprendre plus sur les points les plus subtils du sommeil.

 

Sources

  1. Better Sleep Council Research Finds That Young Women, Especially Mothers and Students, Are Among the Worst Sleepers in America,” Better Sleep Council, May 2019. 
  2. Sleep Disorders May Hit Women Harder,” by Rick Nauert, Ph.D., PsychCentral, August 2018. 
  3. The Gender Sleep Gap: Why women are sleeping less than men,” Bensons for Beds, July 2019.
  4. Exploring Sex and Gender Differences in Sleep Health: A Society for Women's Health Research Report,” Journal of Women’s Health, July 2014. 
  5. Gender and Time for Sleep among U.S. Adults,” American sociological review, February 2013. 
  6. Insomnia page, Sleep Foundation.